Le patrimoine de la paroisse


Promeneurs, férus de patrimoine local, nous vous invitons à nous adresser, pour cette page du site Internet, quelques photos et une (courte) présentation du patrimoine local religieux de la paroisse Saint-Pierre Saint-Paul.

 

N'hésitez pas à nous adresser quelques éléments de présentation à leur sujet.

En vous remerciant.

 


Le calvaire de Caligny vient de retrouver ses couleurs !

Le calvaire du Domaine, sur la route de Caligny à St-Georges-des-Groseillers a été repeint. Ce calvaire est la propriété de la paroisse, suite au don du terrain par la famille qui l’avait fait ériger en 1857.


Le calvaire de la Croix des Monts de St Pierre d'Entremont

Le 26 octobre 2019, le Père Denis Durand a béni le calvaire de la Croix des Monts, restaurée par des bénévoles. Pour en savoir plus sur l'histoire de ce calvaire, téléchargez le texte ci-dessous...

Télécharger
Santus Pétrus Inter Montes.pdf
Document Adobe Acrobat 35.5 KB

L'Abbaye de Belle-Etoile

 

Le soleil était au rendez-vous de la rentrée paroissiale 2016  qui se déroulait à la même date que la Journée du patrimoine, l'occasion de découvrir l'Abbaye de Notre-Dame de Belle Etoile, cachée dans son écrin de verdure...

 

Vous trouverez des détails sur son histoire en téléchargeant le fichier ci-dessous.

Télécharger
Abbaye Belle Etoile.pdf
Document Adobe Acrobat 805.7 KB

L'église de la Lande-Patry

Pour la petite histoire : la commune de Saint-Paul était initialement rattachée à La Lande-Patry. La loi du 23 avril 1853 officialisa « la sécession ».


L’église actuelle fut restaurée à l’initiative de l’abbé Burel, ancien curé de la paroisse. Les travaux commencèrent en 1877 et se terminèrent en 1879. Elle est dédiée à Notre Dame.


Le chœur remonte, selon les spécialistes, au 11éme siècle. Ce serait le plus ancien morceau d’architecture religieuse du secteur de Flers. Le raccordement du chœur à la voûte de la nouvelle église se caractérise par l’impressionnant groupe sculpté de l’Assomption de Marie.


Des statues anciennes d’art populaire ont été restaurées et placées dans l’église. Il s’agit notamment de Saint Barthélémy, patron des tanneurs. On l’invoquait contre la lèpre. On avait recours à Sainte Marguerite pour les femmes enceintes. Saint Laurent était invoqué contre le « feu », d’où « le feu Saint Laurent » et pour un certain nombre d’affections cutanées, quand elles sont accompagnées de sensation de brûlure. Son culte remonte aux origines du prieuré.

On invoque aussi Saint Armel. L’importance du culte se mesure à la place qu’il tient dans la disposition de l’église : une des deux chapelles lui est consacrée. Il y a son reliquaire. Sa grande statue moderne, en plâtre peint, domine l’autel. On remarque deux reliefs : d’un côté un infirme avec ses béquilles, de l’autre un enfant qui tarde à marcher, tenu par sa mère. On vient en effet invoquer Saint Armel pour les troubles de la marche aussi bien pour un enfant retardé dans son développement moteur que pour un adulte atteint d’une affection locomotrice,…. sans oublier les rhumatismes ou la goutte !


Une des originalités de l’église, c’est d’y admirer une bannière, la bannière des Trinitaires, une des plus anciennes de notre pays. Cette bannière est celle des Trinitaires, ordre fondé à la fin du 12ème siècle par Jean de Matha et Félix de Valois, pour le rachat des captifs, victimes des pirates « barbaresques ». La Lande-Patry a été le siège d’une confrérie paroissiale de Trinitaires, qui doit remonter aux années 1620. La bannière est un véritable document iconographique sur l’ordre des Trinitaires. Cet ordre peut nous faire penser, de nos jours, à l’association Acat ( Action des chrétiens pour l’abolition de la torture).


Près de l’église, se trouvent deux ifs dont l’un mesure 11 mètres et l’autre 12 mètres de circonférence. Les troncs étant caverneux, ils servaient de salon de coiffure, le dimanche. En attendant leur tour, les clients écoutaient la messe, la porte de l’église étant grande ouverte. Par la suite, aux Fête-Dieu, un reposoir y était dressé.

Les prêtres réfractaires de la paroisse

notamment au moment de la révolution


Jean-Baptiste Lechevrel, né le 31/10/1758 à La Lande-Patry, fait ses études au séminaire de Bayeux, il est ordonné prêtre en septembre 1785 à la cathédrale de Bayeux.
Il fut nommé vicaire au Pré d'Auge, il y signe le premier acte de baptême le 5/01/1786 et le dernier le 16/06/1791 (registre paroissial)
À la révolution en 1791 il refuse de prêter serment et entre en clandestinité. Il rejoint sa famille au Tremblay à la Lande-Patry. Le 4 juillet 1791, il signe un acte de baptême sur le registre paroissial de la paroisse puis un autre le 22 avril 1792.
Ensuite il séjourne environ un an chez sa sœur à Fougères, c'est là qu'il achète la bourse aux Saintes Huiles qui est conservée dans l'église de la Lande-Patry (classée monument historique en date du 25/06/1990). Il se fait tisserand, selon la tradition familiale, puis il est arrêté. La bourse avec les fioles remplies d'Huiles Saintes qu’il porte sur lui prouvent que sa volonté d'apostolat est restée intacte.
Il subit son premier interrogatoire le 4/12/1793 à Flers. Il est ensuite conduit à la maison d'arrêt à Domfront, puis à Alençon et passe devant le Tribunal Criminel du département où il est condamné à mort le 24/12/1793. Il se rend de la prison à l'échafaud en chant le « Gloria in excelsis Deo ». Son corps fut inhumé au cimetière Saint Blaise.
Lors de la construction de la nouvelle église en 1887, a été placé dans le mur près de la porte latérale, côté ifs, une pierre souvenir « à la mémoire de J.B. Lechevrel, né au Tremblay, mis à mort pour la Foi le 25 Xbre 1793 ». Dans l'arcade du vieux cœur du XIIè siècle, la paroisse a offert en 1948 un vitrail de Jean Chaudeurge, présentant J.B.Lechevrel sur le route de l'échafaud, chantant le « Gloria in excelsis Deo ».

Jacques Tablet, né en 1749 à la Lande-Patry, curé de cette paroisse pendant la terreur, il vivait caché au village du Hamel Dauphy sur la paroisse de Landisacq. Le 3/03 1796, ayant appris que de violents combats avaient eu lieu près de l'église de la Lande-Patry, il vint re-bénir le cimetière, pollué par le sang. Il s'en retournait, au détour du chemin, il aperçut la colonne mobile armée de Domfront. Il fut arrêté par le chef qui l'interrogea, le prêtre garda le silence, le chef fit signe à ses hommes de le fouiller, ils trouvèrent sur lui un livre écrit en latin, il fut conduit en prison, il passa la nuit en prières. Le lendemain alors qu'on l'emmenait à Domfront, au village de Préhaut à Chanu, un messager qui venait de Domfront dit : « on a décidé que le prisonnier devait passer par les armes ». Le saint prêtre demanda une demi-heure pour se préparer à mourir, on la lui accorda. Quand il fut à genoux, il dit à ses bourreaux : « Je vous pardonne de tout mon cœur. Que Dieu vous pardonne à l'heure de la mort » à ce moment une décharge se fit entendre. Les habitants du village le portèrent au cimetière de Chanu, la nuit suivante les paroissiens de la Lande-Patry ramenèrent le corps de leur vénérable confesseur dans le cimetière de la Lande-Patry.
Dans le cœur figure un vitrail en mémoire de Jacques Tablet, dans le bas coté droit de l'église on peut voir une couronne à son nom qui avait été mise sur sa tombe.

Monseigneur Bourdon :
Charles Bourdon est né le 1er mai 1834 à Caligny où il fut baptisé. Habitant près de la Lande-Patry il y a suivi sa scolarité et la catéchèse. Il fut ordonné prêtre le 2 juin 1860, entra au séminaire des Missions étrangères en 1862 et partit pour la Birmanie.
De 1863 à 1872, il fut curé de la paroisse de l'Immaculée Conception à Rangoon. Le 1er octobre 1872, il fut nommé évêque de Dardanie, et premier vicaire apostolique de la Birmanie, avec résidence à Mandalay. Il envoya des missionnaires chez les Chins, les Shans et les Katchins.
En 1887, il envoya à Rome et à Paris des lettres officielles de démission de sa charge. Sa démission fut acceptée, en 1888. Mgr Bourdon partit alors à Singapour, débarrassé de sa lourde charge, il recouvra la santé et travailla. C’est là qu’il mourut le 3 octobre 1918.
En 1892, il fit envoyer des bénitiers, de larges conques  de Birmanie, à Caligny la paroisse de son baptême et à la Lande-Patry paroisse où il reçu la catéchèse et qu'il fréquenta durant sa jeunesse, ainsi que les fonts baptismaux en 1893.


Notre-Dame de La Lande-Patry

L'église de la Lande Patry est dédiée à Notre-Dame de l'Assomption depuis le 12e siècle, sculpture à la voûte de raccordement du cœur du 11e avec la nouvelle église du 19e siècle.
Une procession nocturne aux flambeaux fut établie par l'abbé Burel à son arrivée à la Lande-Patry en 1876, la statue étant près de l'église. Celui-ci, ayant participé au premier pèlerinage diocésain à Lourdes en 1873, voulut honorer la Vierge au soir de la fête patronale par une procession semblable à celle qu'il avait vécu à Lourdes. La statue, érigée en 1964 au bord de la Visance, (sculpture de Serraz) est le terme de la procession depuis cette date.


La Chapelle du Chêne à Caligny

Le culte de Notre-Dame du Chêne a débuté en 1780. Un boiteux du village, monsieur Radiguet, qui se déplaçait à l’aide de béquilles, entreprit un pèlerinage à N-D de la Délivrande. Il en revint guéri.

A son retour, il plaça une statue de le Vierge dans un chêne près de sa maison. Un petit sanctuaire fut construit par la famille, la dévotion mariale se développait. En 1851, elle fut cédée à la paroisse, le prêtre eut l’autorisation de son évêque d’y célébrer les Rogations.


En 1893, l’Abbé Brochard décida de remplacer le sanctuaire délabré par une chapelle neuve, il en assura le gros œuvre en recourant à une souscription et laissa l’achèvement à plus tard. Elle fût bénie le 8 septembre 1911. Cette chapelle a été pendant très longtemps le cadre de pèlerinages intercommunaux au mois de mai. Aujourd’hui encore de nombreuses personnes viennent y confier les enfants qui tardent à marcher, ainsi que des plus grands qui ont des difficultés de marche, à voir de nombreux ex-vétos. Une messe y est toujours célébrée pendant le mois de mai.
A son chevet repose le corps d’un aviateur anglais, dont l’avion de chasse s’était écrasé dans les champs environnent  le 5 aoùt 1944.

 

Notes de l’Abbé Claude Michel Martin «Caligny,  mille ans d’histoire paroissiale  ».

Le 27 mai au soir, une vingtaine de personnes ont perpétué la vénération de la Vierge de la Chapelle du chêne.


L'église de Landisacq

Landisacq a d’abord été une paroisse qui appartenait au diocèse de Bayeux avant d’être une municipalité en 1788.

Son église a été construite en granit de Landisacq, ce granit si particulier tacheté de fer, extrait des carrières du Mont Crépin.
Cette pierre a été abandonnée, pour la construction, en 1945 car elle a une tendance à « rouiller ». Certaines rues pavées parisiennes en conservent encore quelques-unes.
L’église actuelle, de forme rectangulaire, aurait eu quelques travaux d’amélioration si on se fie à la date de 1836 gravée dans la pierre.
Elle est dédiée à Saint Étienne, diacre et premier martyr, vivant au 1er siècle.

- Le tableau du martyre de saint Étienne est une copie du 19ème du tableau que Charles Le Brun peignit en 1651 et qui se trouve dans la chapelle Saint Eloi de Notre-Dame de Paris. Le tableau de Landisacq a été restauré en 2010 par Annie Legrand.
- le maître-autel date du tout début du XIXème siècle.
- le chemin de croix en stuc peint a été placé en 1908, il est de Rouillard, statuaire à Angers.

Ses fenêtres, cintrées de granit, ont été géminées en pierre blanche ce qui donne une lumière douce et propice au recueillement et à la méditation.
On peut aussi admirer une très belle statue de Notre-Dame des Victoires qui couronne le maître-autel.
A signaler également quelques pierres tombales dont l’une date de 1596, surmontée d’une fleur de lys, elle appartient à une vieille famille locale.
Le clocher, en bois, de style alsacien, date de 1929. C’est l’abbé Berthout, qui en a fait lui-même les plans. Cela n’a pas plu aux carriers qui l’ont attaqué au tribunal, car ils le voulaient en pierre, mais l’abbé, une forte personnalité, s’est défendu sans avocat et a gagné son procès. Suite à un incendie dû à la foudre, il a été refait à l’identique en 1998. Il est couvert de plus de 3000 ardoises ! La nuit on l’aperçoit de loin car maintenant il est illuminé.

Près de l’église on peut se recueillir devant une petite grotte rappelant celle de Lourdes. Au pied de la Vierge se trouve une pierre en souvenir des carriers.


La Communauté protestante

La commune de Montilly dispose sur son territoire un temple et un cimetière protestant.
La communauté protestante de Montilly est très ancienne. En 1789, elle achète, au village de la Groudière, un local pour avoir une « maison de prière », puis cet édifice étant devenu trop petit pour contenir tous les fidèles, en 1851 le consistoire achète un terrain pour construire un temple. Le temple de la Groudière fut inauguré le 4 novembre 1855 et l'ancienne « maison de prière » transformée en école protestante en 1858.
Depuis 2007 le temple ne sert plus de lieu de culte. Les inhumations ont toujours lieu dans le cimetière protestant de la Groudière. (deux autres cimetières existent, le premier aux Planches-mormes à Montilly et le second à la Mainguère à Caligny, mais non entretenus.